Arrivés à midi à Nawalgarh, après une longue erreur de parcours qui nous a conduits à un détour important et donc à beaucoup de retard. Les dromadaires nous attendent mais nous avons tellement hâte de nous rafraîchir et de sortir de cette fournaise méridienne que nous n’avons pas vraiment le temps d’apprécier les havelis, maisons des riches commerçants, ornées de fresques comme des bandes dessinées. Dommage !!!

La route est longue aussi vers Jaipur, et notre chauffeur habile à se faufiler entre les vaches couchées sur l’autoroute, les dromadaires, les troupeaux de chèvres, la circulation folle où tout le monde double en même temps. J’ai tellement la frousse que j’attache ma ceinture. Je me demande combien d’accidents routiers se produisent en Inde chaque jour. Nous avons aperçu des camions couchés sur les bandes d’arrêt d’urgence (enfin, ce qui  y ressemble !). Je déconseille à quiconque  possédant  le plus petit sens des conditions minimales de la sécurité routière de s’attaquer à la circulation indienne, hétérogène, peu respectueuse des règles, des signaux, et même du simple partage de l’espace. Je n’épilogue pas, c’est mon pire moment et je risque de manquer d’humour, en tous les cas de flegme.

Ritchie, pour nous distraire,  nous explique les vertus du mariage arrangé avec des statistiques qui nous laissent sceptiques. Ritchie aime beaucoup les statistiques. Et cela donne : « C’est qu’alors, je vais vous expliquer le mariage arrangé. En Inde 65 % des mariages d’amour se terminent par un divorce tandis que 85% des mariages arrangés sont un succès. (« Sur quelle période, mystère ? »). Alors, on fait venir un astrologue de chaque côté qui examine la compatibilité des caractères. Si plus de la moitié des critères sont égaux, alors, on peut conclure le mariage. La fiancée ne sera vue par son époux que le soir des noces. » Parfait !

PS : la vérité est une croyance propre à chacun, et je ne doute de rien  quand il s’agit d’une autre société que la mienne…

Nous parvenons au Samode Palace, notre hôtel pour une nuit féérique. Nous comptions loger au Samode Bagh, sous des tentes, mais le réceptif indien nous a obtenu le palais des mille et une nuits, dans ce village en ruines, dominé par cet immense construction de style moghol et rajpoute. Ce paradis, aux chambres somptueuses et toutes différentes, nous est offert, avec la magie d’une réception royale : feux d’artifice, danses, luxueux repas, piscine à débordement, dans son écrin de montagne. Les photos restituent l’atmosphère et les illuminations.