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Jour 4 : D’UDAIPUR à JODPUR (la ville bleue) |
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Après la présentation de la charmante femme de Ritchie, visite d’une école de miniature, la spécialité locale. Quand on sait que les meilleures sont peintes avec un seul poil de queue d’écureuil, on comprend la qualité du travail. Nous faisons escale en matinée dans un petit village où nous apercevons le travail d’irrigation, grâce à la noria (charrette tirée par 2 bœufs, et permettant de puiser de l’eau) menée par un vieil homme en blanc. Beaucoup d’enfants et de femmes nous sourient timidement et acceptent qu’on les photographie. Temple Jaïn de Ranakpur : Pas de chaussures, ni d’eau, ni le moindre objet en cuir. Ceux qui portent des ceintures n’auront qu’à retenir leurs shorts. La religion Jaïn est très minoritaire : 4 millions de fidèles seulement dont près d’un million au Rajasthan (se serait beaucoup en France mais les indiens sont plus d’un milliard). La religion est née au VI ème siècle avant JC, en réaction aux sacrifices d’animaux. Les jaïns sont strictement végétariens (et suivent 5 règles majeures : ne tuer aucun être vivant, ne pas voler, se détacher des biens matériels, être chaste, ne pas manger de nuit de peur d’avaler un insecte). Les moines ne prennent pas le bus pour éviter de contribuer à la mort d’un quelconque animal, ils sont vêtus de blanc, portent souvent des mouchoirs sur la bouche pour ne pas risquer d’avaler une bestiole égarée, et les fidèles ne pratiquent ni la guerre, ni l’agriculture, ni l’élevage. Il leur reste le commerce et la joaillerie, ce qui fait de cette minorité un groupe très riche, aidant hôpitaux et écoles. Le temple est luxueux par ses décorations et sculptures de marbre, ses 1444 piliers ornés, dont un seul n’est pas droit. Je ne l’ai pas vraiment remarqué mais cette « erreur « apparente n’en est pas une, elle est volontaire : elle s’explique par le fait que seul Dieu est parfait et non l’homme. Bon …..Je m’imagine introduire volontairement une erreur dans mon travail, il me semble que j’aurais ensuite quelques difficultés à expliquer que je ne suis pas parfaite ! Nous nous perdons dans les mandalas, les chapelles, les chapiteaux, les dômes, les jeux d’ombre, les poses suggestives des danseuses en méditation, une jambe hautement relevée sur des seins ronds. C’est le plus beau temple que je visite, même si je ne comprends rien à son organisation intérieure compliquée. Les divinités ont des yeux d’argent, aux prunelles incandescentes qui vous suivent où que vous vous placiez. Fascinant ! Nous déjeunons à l’hôtel Fatehbagh, non loin du temple. Bâtiment éblouissant, de style palais de maharadjah. A l’extérieur, un homme enturbanné, aux splendides moustaches relevées, nous permet de monter dans une voiture anglaise de collection (je ne connais rien aux voitures), pour une photo souvenir. J’ai l’air d’une starlette des années 20 ! Nous passons ensuite du pays Mewar au pays Marwar (pays des morts). La route est longue, la conduite périlleuse, nous buvons du rhum coca (ça me rappelle Cuba et la chanson « Rhum and Coca- Cola… ») au moment où se déclenche une tempête violente. Notre expert météo expliquera ensuite qu’il s’agit d’un phénomène atmosphérique dû à la chaleur de la terre par rapport à celle du ciel, et qui entraîne des rouleaux de vent fort, suivis de pluies drues. (Je n’ai pas vraiment compris, mais cela n’est pas étonnant, je ne connais rien à cette science complexe !!). C’est donc sous la pluie et de nuit que nous faisons une entrée triomphale à Jodhpur, pour une ballade en carriole à chevaux. Petit détail : nous partageons beaucoup d’expériences dans notre groupe, dont celle des toilettes dans la nature, les femmes d’un côté, les hommes (plus chanceux sur cet aspect) de l’autre. Mais il faut faire avec les moyens du bord, et c’est derrière un camion en stationnement qu’une mésaventure survient à l’une de nous. Plus de téléphone portable au sortir du pipi !!! Nous pataugeons à sa recherche mais rien à faire. Ritchie ira en acheter un autre, en remplacement. D'autres femmes en revanche ont choisi de faire confiance à Ritchie pour leur trouver des toilettes. Après un petit périple nous finissons... au poste de police de la ville et accédont aux toilettes privées et luxueuses pour le quartier du chef de la police !!! C'est ça ausi l'hospitalité indienne !!! Après qqs mots au chef de la police nous rejoignons le groupe. Enfin voilà le Balsamand Garden Retreat, toujours sous la pluie. Nos chambres ressemblent à des stalles à chevaux (certainement d’anciennes écuries superbement aménagées dans un parc immense). Il s'agit d'une ancienne propriété appartenant au marhadja de Jodhpur dans laquelle il élevait des chevaux. (précisions ajoutées par Valérie Sauvageot) |
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